Antiquae Bellum 2
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Antiquae Bellum 2

Jeu de Stratégie, Diplomatie, Commerce et Civilisation au travers d'une uchronie prenant place dans l'Antiquité (-280 AV JC)
 
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 -257. Carthage. Retour de l'Expédition de Maharbal

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MJ Zeus
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MJ Zeus


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MessageSujet: -257. Carthage. Retour de l'Expédition de Maharbal   -257. Carthage. Retour de l'Expédition de Maharbal Icon_minitimeVen 18 Sep - 14:40

Carthage. Premier jour du printemps -257.

« Plus fort vous autres ! »Hénos, le gardien de la chaîne fermant l’entrée du chenal du cothon (port) militaire de Carthage encourageait la dizaine de puissants esclaves barbares chargés d’actionner le treuil remontant la lourde barrière de mailles de fer monumentales.
Il n’avait pas besoin de fouet ou de quelque autre artifice. Les « esclaves de la chaîne » étaient non seulement bien traités mais également mieux nourris que bien des puniques.
C’est que leur tâche était d’une haute importance stratégique pour la cité d’Elissa.

S’arrachant à ses réflexions le fonctionnaire phénicien entreprit d’observer attentivement les 5 Heptères fatiguées qui remontaient le chenal.
Si les voiles et les flancs portaient les stigmates de tempêtes et d’une violence des flots, elles paraissaient surtout surchargées d’amphores, d’amas de marchandises de toutes sortes et aussi d’étranges animaux, dont seules les lointaines légendes remontant au périple d’Hannon l’explorateur voici plus de 2 siècles.
Se frappant le front du plat de la main, Hénos se rappela alors du départ des 9 Heptères, voici plus de trois années. Elles s’en allaient, chargées de colons et de soldats explorer les rivages des terres situés au sud du royaume de Maurétanie !
« L’expédition est de retour ! » hurla t’il ! Puis il emboucha la corne d’alerte et sonna par trois fois ! Réveillant ainsi la fourmilière assoupie du port de guerre !


-257. Carthage. Retour de l'Expédition de Maharbal Image010


La rumeur partit de l’Arsenal puis se répandit dans la cité et jusqu’au Sénat !
L'expédition d'exploration était de retour ! Les navires revenaient chargés de métaux, d'ornements inconnus et d'animaux incroyables !
On disait même qu’une cité avait été créée à l'embouchure du fleuve des crocodiles et des hippopotames et que l’on avait même retrouvé l’ancienne colonie fondée par l’explorateur Hannon il y à 200 ans !!

Le chef de l’expédition, le jeune et dynamique sénateur Maharbal, traversa bientôt les rues de la cité vers la citadelle de Byrsa et le Sénat. Escorté par la garde du Sénat qui lui frayait difficilement un chemin à travers la foule, le sénateur était également flanqué de ses capitaines, des érudits de l’expédition et suivit d’une longue file d’esclaves portant nombre de marchandises exotiques et merveilleuses.

Parvenu devant le Sénat, Maharbal fut invité à y entrer et commença bientôt le récit de l’expédition.
«Après nous être embarqués et après avoir passé par le détroit des colonnes de Melqart, nous naviguâmes durant deux jours, et arrivâmes à la ville du nom de Thymiatérium, où les envoyés du Roi Buccar des Maures s’embarquèrent avec nous ainsi que plusieurs centaines de guerriers du clan royal.
Il y avait à côté d'elle une grande plaine. De là nous fîmes voile à l'ouest, vers le cap libyen de Soloës , garni de toutes parts d'arbres.
Après y avoir élevé un temple à Yam , pour nous attirer ses faveurs sur la grande mer, nous nous dirigeâmes, pendant une demi-journée, de nouveau vers l'ouest jusqu'au moment de toucher à un lac voisin de la mer, et rempli de joncs. Il s'y trouvait des éléphants et beaucoup d'autres animaux.
Nous longeâmes le lac pendant une journée, et nous pûmes contempler les villes que nos ancètres avaient fondées sur la mer, et appelés Karikum Theichos, Gytte, Acra, Melitte et Arambé.


En partant de ces lieux , nous arrivâmes au grand fleuve Lixus (hj : le Souss), qui descend de la Libye. Le long de ses rivages demeure un peuple nomade, les Lixites, qui faisaient paître leurs troupeaux; nous y fîmes quelque séjour en contractant avec eux alliance. Mais au-dessus d'eux vivaient des Éthiopiens sauvages, occupant un pays montagneux et riche en animaux féroces, où le Lixus prend naissance. Les montagnes étaient habitées par des hommes d'une figure étrange, que l'on nomme Troglodytes, et que les Lixites dépeignaient comme plus agiles à la course que des chevaux.

Nous prîmes des interprètes parmi les Lixites, et nous passâmes près du désert durant deux jours. Nous nous portâmes de là à une journée vers l'est ici nous rencontrâmes au fond d'un golfe une petite île ayant cinq stades de circuit (HJ : A priori une des iles Canaries) ; nous y établîmes des colons en lui donnant le nom de Kerné. Selon notre calcul, il nous semblait qu'elle devait être aussi éloignée des colonnes d'Hercule que l'était Carthage; car on mit autant de temps pour le trajet de là aux Colonnes que de celles-ci à Kerné.
Nous arrivâmes à un lac, après avoir remontés] un grand fleuve, nommé Chrêtes. Ce lac renfermait trois îles plus grandes que Kerné. A partir de ces îles, il nous fallut une journée pour atteindre l'extrémité du lac.

Au-dessus de ce lac on voyait s'élever de hautes montagnes, couvertes d'hommes féroces et sauvages, revêtus de peaux d'animaux qui nous lancèrent des pierres, et nous empêchèrent d'aborder. En continuant notre route, nous parvînmes à un autre grand fleuve, rempli de crocodiles et d'hippopotames. Nous rebroussâmes chemin, et nous allâmes rejoindre Kerné.
De cet endroit, nous nous embarquâmes vers le sud, et nous longeâmes les côtes pendant douze jours.
Toute la contrée était habitée par des Éthiopiens, qui en nous voyant arriver prirent la fuite. Ils parlaient un langage inintelligible, même pour les Lixites qui nous accompagnaient. Le dernier jour nous abordâmes près de quelques montagnes élevées, et garnies de différentes espèces de bois odoriférants. Nous naviguâmes deux journées plus loin, et nous mouillâmes près d'un très grand golfe, ayant des deux côtés un terrain plat, sur lequel nous vîmes brûler partout, la nuit, des feux à une certaine distance, et à une élévation plus ou moins grande.
Nous y fîmes de l'eau , et nous côtoyâmes les rives pendant cinq jours; au bout de ce temps nous vîmes devant nous un grand golfe, auquel nos interprètes donnèrent le nom de Corne d'ouest (Hhj : A priori le Cap Vert). Il y avait dans ce golfe une grande île dans laquelle se trouvait un lac, qui à son tour renfermait une île plus petite.
Nous abordâmes en ce lieu, où nous ne vîmes, tout le jour, que des forêts, mais la nuit beaucoup de feux; et nous entendîmes le son de flûtes, de cymbales, de timbales, et des cris violents et un bruit effroyable. La terreur s'empara de nous, et nos devins nous ordonnèrent de quitter l'île.
Nous mîmes aussitôt à la voile, et nous passâmes près d'une contrée brûlante nommée Thymiamata. Elle était pleine de torrents de feu qui se jetaient dans la mer. Mais cette terre était inaccessible à cause de sa grande chaleur. La crainte nous fit encore quitter promptement ces parages.

Pendant quatre jours en mer, nous aperçûmes, la nuit, les côtes couvertes de feux. Nous vîmes, au milieu de ce pays, un feu énorme qui semblait toucher jusqu'aux étoiles. Le jour nous y distinguâmes une montagne très élevée, que l'on appelait le Char des dieux.


Durant trois jours nous passâmes près des torrents de feux, et nous approchâmes d'un golfe appelé la Corne du Sud (hj : Cap Roxo au sud de la Casamance ou Cap Esterias au Gabon).
Dans l'enfoncement de ce golfe il y avait une île pareille à l'autre dont nous avons parlé, laquelle contenait un lac; celui-ci renfermait à son tour une autre île, habitée par des hommes sauvages; mais la plupart d'entre eux étaient des femmes aux corps velus et très fortement constituées, que nos interprètes appelaient Gorilles. Nous ne pûmes pas attraper les hommes : ils s'enfuirent dans les montagnes et se défendirent avec des pierres. Quant aux femmes, nous en prîmes trois, qui mordirent et égratignèrent leurs conducteurs, et ne voulurent pas les suivre. Nous les tuâmes, et nous leur ôtâmes la peau, que nous apportâmes à Carthage; car nous ne pûmes pas aller plus loin, faute de provisions.

Nous étions sans doute alors proche de la demeure des Dieux. Aussi nous rebroussâmes chemin pour rejoindre Kerné.
Là, les colons que nous y avions laissés avaient commencés à établir une cité rudimentaire et avaient étés rejoints par plusieurs centaines d’hommes et de femmes que nous identifiâmes rapidement comme des descendants de l’expédition d’Hannon qui avaient survécus ici en s’adaptant à leur environnement une fois oublié de la cité de Carthage !
Il est surprenant que le parler et les croyances de ces puniques d’origine soient encore fort proches des nôtres !
Nous avons donc passé plus d’une année à Kerné pour y terminer la construction d’infrastructures dignes de ce nom et lier connaissance avec les peuples locaux. Le commerce avec ceux-ci est fructeux tant ils sont friands de nos produits manufacturés et nous les troquent contre des toutes sortes de métaux, de peaux d’animaux et de richesses dont leur territoire est plein, comme l’ivoire par exemple.
L’an passé, nous avons repris la route de Carthage et protégés par Melqart, Yam et Ba’al Hammon, sommes arrivés jusqu’au sud des terres du Roi Buccar. Nous y avons aidés les guerriers de Maurétanie à conquérir ces terres, lesquelles vont agrandirent notablement la province Masathi, la plus au sud du royaume de Maurétanie.
Les Dieux nous furent encore favorables et, malgré la perte de 4 navires au large des colonnes de Melqart, nous voila ! »



-257. Carthage. Retour de l'Expédition de Maharbal Peripl10

Note : je me suis (très) librement inspiré du site Cosmovision (La Découverte du Monde - Imago Mundi) et du sujet sur le voyage historique du punique Hannon en -465 et me suis permit d'en utiliser la carte. Milles remerciements !
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