"Allons mon roi, il importe de garder la vie. Pour garder espoir..."
Capussa, le Stratège Massyli, prit la bride du cheval de l'Aguelid Zalelzan et mena son souverain par une ravine, hors de cette plaine maudite de Tebessa.
Escorté par les survivants de sa garde, L'Aguelid des Massyli profita d'une dernière charge des cavaliers de Masagruda pour échapper à la capture.
Pourtant, les cavaliers de la garde royale de Juba étaient lancés à ses trousses, avides d'apporter sa tête à leur jeune roi.
"Trahit ! J'ai été trahit !" pensait Zalelzan. Il n'y avait pas d'autre explication à ce désastre. Depuis que les Massaessyli avait pénétrés en Maxyes, flanqués des carthaginois d'Himilcon plus au nord, Zalelzan n'avait cessé des les harceler. Laissant ses troupes d'infanterie terrées dans les djebels, il menait raid sur raid contre les envahisseurs.
Frappant comme l'éclair ! Disparaissant comme le vent !! Insaisissable.
Aussi, quand ce matin ces éclaireurs lui avait confirmé que l'armée ennemie qui les poursuivait depuis quelques jours et campait dans la plaine de Tebessa, s'était dispersée pour chercher vivres et fourrages laissant son camp à la garde d'un faible détachement, il avait saisit l'occasion.
Une victoire facile ! un butin important qui renflouerait ses caisses et lui permettrait de solder son armée.
Zalelzan avait alors lancé ses troupes sur le camp Massaessyli. Ses cavaliers avaient pénétrés dans celui ci malgré la résistance de l'infanterie et des archers à pieds de Juba.
Mais, alors que la tente royale de son ennemi était en vue, Zalelzan entendit se répondre plusieurs trompes de guerre, tandis que nombre de ses guerriers désignaient les alentours avec effroi.
Les collines environnantes venaient de se couvrir de toute la cavalerie de Juba, renforcée par les lourds cavaliers de Carthage.
Pris entre les traits des archers du camp et la vague qui descendait vers eux de tous côtés, les Massyli tentèrent de rompre le combat.
Mais en vain ! Ce fut un carnage et seul Zalelzan avec quelques centaines de cavaliers pu s'échapper et se perdre de nouveau dans les montagnes de son pays.
"Qu'ais je fait pour offenser les Dieux !?"