HJ : Merci au 1er Suffète pour ce RP !
Felsina- Terre des Boiens d'Italie - Dernier jour du printemps -244 :
Veporoudos contemplait depuis la grande salle, siège de la royauté Boienne, les ruelles et places de la citadelle de Felsina.
Encombrée de réfugiés, de malades, de blessés par milliers, de cadavres par centaines, la ville n'était plus qu'une plaie ouverte sur le chaos. Au dehors des murs, le chef boien pouvait contempler les armées de siège, et la tente dans laquelle Hannon, naguère suffète de Carthage, préparait et planifiait l'assaut. Le matin même, un héraut était venu de cette même tente, avec un message à son adresse, un mot personnel du carthaginois.
Veporoudos avait suivi, depuis de années, les querelles des clans et le meurtre du Boiorix et de son frère, le vil Boduognatos par le clan de Drocatus. Bien qu'adversaire politique (il était sympathisant de l'aristocratie et donc du Sa,glier, là où Drochaitus était du Taureau, le parti des marchands et du peuple) il s'était rallié au jeune chef car dans sa main, le glaive était juste.
Il croyait alors en un avenir radieux.; Puis, comme une pluie de printemps soudaine, la guerre s'était soudain déchaînée sur les plaines du Pô. Les noces rouges de Felsina furent suivies par d''autres événements, toujours plus nombreux et violents, la honte de Camulodunum et le sang versé du boiorix Docaitus, la fuite devant Brennos et la chute de la capitale. Tout ceci en moins d'un an !
Brennos, comme le torrent qui sort de son lit avait tout emporté, tout conquis, porté par Taranis et né de sa foudre. Veropoudos, comme beaucoup, avait cru dans la divinité de Brennos, dans son invincibilité. Il avait vu les terribles ravages causés par son armée et la force impitoyable de ses guerriers. Veropoudos avait voulu croire que les Dieux eux-même étaient descendus dans le monde pour armer le bras du chef Keltoï et assurer la suprématie des celtes sur le Monde.
Mais Veropoudos s'était trompé. Les Plaines de Faoentia, la terrible bataille de Médiolanum, où les anciens alliés, les cousins, les frères, s'étaient affrontés et détruits en un combat sans vainqueur, les défaites de Rome, tout démontrait que les Dieux avaient soudain abandonné Brennos, que leur colère s'était retournée contre Brennos pour avoir lever les celtes contre les celtes, pour avoir versé le sang des amis et Sali l'honneur des celtes.
Veporoudos avait pris sa décision. Déjà son cheval était apprêté et ses ambacts se tenaient raides, prêts à marcher.
Le chef boein, prit ses plus belles armes, para son cheval et franchit ainsi la porte de la ville. Il vint caracoler en cercle autour d'Hannon qui était assis, puis, sautant à bas de sa monture, il jeta toutes ses armes et s'assit lui-même aux pieds du chef punique, où il ne bougea plus, jusqu'au moment où Hannon le fit relever et le renvoya vers Felsina avec ces mots:
"Fier Veporoudos; ton âme s'est perdue un temps dans les limbes du néant. Tu as erré mais aujourd'hui ton errance prend fin. Carthage te pardonne, Veporoudos et t'ordonne de rejoindre Felsina ou ton Rix Drocaitus t'attend, car il a un royaume à reconstruire et ton bras lui sera un trésor pour ce faire".
Felsina était libérée des ombres Keltoi et les derniers partisans boiens du barbare mis à mort, tandis que les quelques centaines de guerriers scythes, scordisques, taurisques, odryses et keltoî pris étaient renvoyé vers l'est, les deux mains coupées