Théocratos n'avait pas été abusé par un quelconque tour des Dieux. L'invasion de Preveza était bien réelle.
La SECONDE GUERRE D'EPIRE venait de commencer...
Sans autres difficultés que les, inhabituelles, consignes de respect, dédommagement et aides des populations épirotes, l'arme macédonienne d'Epire pénétra donc dans la province...
Son chef Polyperchon, contourna la vallée encaissée et tortueuse du Louxos pour déboucher sur les collines côtières.
De là, ses communications avec Arta assurées, il descendit vers le sud. Vers Prevezza.
Malgré le harcèlement continu de forces légères et de cavalerie appartenant à la Ligue Hellenique, l'armée d'invasion ou de libération (selon la sympathie que l'on a pour l'un ou l'autre camp...) arriva bientôt à l'entrée de la Péninsule au fond de laquelle se trouvaient Prevezza, son port et sa forteresse.
Après avoir réduit les quelques défenses accessoires qui défendait l'entrée de la Péninsule, Polyperchon put déployer ses unités de Poliorcétique et commencer l'investissement de la place par le nord, seule voie d'accès terrestre possible.
Car Prevezza bénéficie d'une position et d'une situation formidable. Nichée au fond de la Péninsule de Pandokratoras, son flanc ouest est constitué par l'Adriatique et son flanc est par l'Amvrakikos Kolpos, sorte de mer intérieure.
Défendue par des défenses formidables et récemment renforcées, pourvue d'une garnison nombreuse et ravitaillée par la flotte alliée de Carthage, la Place est très solide.
Polyperchon à beau déployer tout son savoir faire, les premiers travaux d'investissements n'apportent que peu de résultats. Mais le Stratège macédonien sait qu'il devra être patient...
Prevezza tiendra t elle tout l'été ?
Bien qu'aucune déclaration de guerre officielle n'ait encore été portée et clamée, la Macédoine est en guerre avec les Ligues Hellèniques et du Péloponnèse, ainsi que Carthage.