Chremonides souriait,pour la premiére fois depuis des mois.
Assis sur le trône des rois de Macédoine;il regardait la foule rassemblée par les troupes d'invasion de la Ligue.
Je ne suis pas mieux assis qu'au bord de la riviére de mon enfance songeait l'oligarque de la Ligue Hellénique,quel besoin d'avoir un tel siége ?,décidement il ne comprendrait jamais les monarques.
Puis la foule le regardant dans un silence mêlé de crainte,il se leva,les 6 archers crétois dont il s'était entiché scrutaient la foule,l'arc prêt à vrombir,comme à la bataille de Daulis quand le ciel s'était assombri lors des charges de la cavalerie lourde macédonienne...le soleil masqué par les milliers de fléches décochées par les Crétois.
Triste souvenir que ce massacre de l'élite des troupes d'alexandros,charge aprés charge alexandros les avait relancés;jusqu'à ce que l'armée grecque s'ébranle au soir de cette journée....Quel gâchis.
Bien que les cavaliers fussent des ennemis,Chremonides ne pouvait s'empêcher de reconnaître la qualité et la bravoure de telles troupes,un guerrier respecte ses ennemis lorsque ceux-ci sont repectables.
Enfin ses pensées s'envolérent vers l'Olympe,domaine des Dieux.
"Peuple de Macédoine,habitants de Pella tonna t-il de la voix qui ébranlait souvent les murs de la Boulée et de l'Ecclasia....Où est votre roi?
Que font les armées d'alexandros en Gréce quand nous sommes ici,est-ce là sa façon de protéger son peuple?
Votre roi protége la Gréce contre elle-même quand nous n'avons rien demandé..ne sommes-nous pas libres de choisir nos amis ?
Est-ce sa protection d'envahir nos terres et de massacrer nos soldats?
Est-ce sa façon de libérer l'Epire et d'y rester quand le prince Alexandros d'Epire ne demande pas mieux que de régner?
Il est le seul prétendant au trône d'Epire,descendant de la lignée des Molosses,pourquoi donc votre roi ne lui rend t-il pas son trône ?; puisque c'était le but-avoué-de Cratére,ce vieux roi qui a préféré mourir loin de son peuple,le bel amour qu'il vous portait, à vous ses loyaux sujets.
Peuple de Macédoine,la guerre dure depuis 3 ans déjà,n'êtes-vous pas fatigué de travailler pour la seule soif de conquête d'un roi qui ne se soucie pas de vous et envoie des Thraces pour protéger,non pas son peuple mais la famille royale?
Le vieil Archidammos vous a t-il emmenés derriére le mur de Cratére?
Non,la famille royale et le trésor,vous êtes quantité négligable à ses yeux.
Je vous le dis peuple de Macédoine,nous ne sommes pas vos ennemis,nous n'avons jamais attaqué sans l'être,nous avons refusé de profiter de votre faiblesse aprés la premiére guerre d'Epire.
Le seul tort d'Athénes est de refuser d'être un vassal de la Macédoine,est-un crime de choisir ses amis et ses partenaires commerciaux ??;si oui alors Athénes est coupable et c'est là son seul crime.
Sachez que jamais Athénes ne cédera,plutôt la mort que l'esclavage,nous ne sommes pas vos ennemis,je le répéte,mais lutterons jusqu'à notre dernier hoplite.
Allez maintenant et portez ma parole à vos fréres,que le peuple décide; comme en Gréce ;de son avenir et de ses choix,tel est la politique d'Athénes,le peuple décide,les dirigeants éxécutent !!!!
Vous êtes libres,refusez de travailler comme des brutes pour le seul plaisir d'un monarque qui préfére sacrifier ses soldats;et abandonner son peuple; que reconnaître ses erreurs.
Et je le répéte encore,où est votre roi à cette heure.....?
Pas prés de VOUS,là où est sa seule vraie place".
Allez ;rentrez chez vous, nous ne sommes pas des assassins ni des brutes,nous ne combattons que les soldats,pas le peuple'.
Le silence était palpable quand Chremonides rentra dans le palais qu'il épargnait comme le reste de Pella,là était sa noblesse,la seule,la vraie,celle du coeur ,celle des actes justes,avec sa clémence que l'on raillait parfois..Chremonides le clément...il aimait bien ce surnom en définitive.
Et maintenant dit-il à ses officiers que l'on exécute mes ordres,la guerre n'attend pas,et je le rappelle,aucune exaction,aucune destruction,nous ne sommes pas des macédoniens,ni des barbares."
Les six archers le suivirent comme un seul homme.