Antiquae Bellum 2
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Antiquae Bellum 2

Jeu de Stratégie, Diplomatie, Commerce et Civilisation au travers d'une uchronie prenant place dans l'Antiquité (-280 AV JC)
 
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 -230 La Quête de la Toison d'Or. Le Valeureux Basileus Mithridate...

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MJ Zeus
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MJ Zeus


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MessageSujet: -230 La Quête de la Toison d'Or. Le Valeureux Basileus Mithridate...   -230 La Quête de la Toison d'Or. Le Valeureux Basileus Mithridate... Icon_minitimeMar 6 Avr - 18:54

HJ : Prenerz le temps de vous installer confortablement et laissez vous emportez par les aventures du basileus Mithridate. A la Quête de la Toison d 'Or...


La chasse du Sanglier de Tanaïs

Ovide décrit « un sanglier si énorme que l'Épire herbeuse n'a pas de taureaux plus grands (...) [avec des] soies aussi raides que des javelines [qui] hérissent son cou ; tandis qu'il pousse de rauques grognements, une écume brûlante coule de ses larges épaules ; ses dents égalent celles de l'animal indien ; la foudre sort de sa gueule ; son souffle embrase le feuillage. »

La bête terrifiait même les Scythes. Le sanglier géant dévastait les cultures des Grecs, pourchassait les voyageurs isolés, tuait de ses défenses les voyageurs isolés. Les chasseurs mourraient en tentant de l’abattre.

Mithridate et ses somatophylaques avaient longtemps traqué le sanglier de Tanaïs. Les journées à sa poursuite furent d’abord vaines. Mais le roi comptait ce temps comme un temps d’apprentissage. Les pièges ne venaient pas à bout de la créature, trop intelligente pour chuter dans les fosses dissimulées ou se laisser diriger dans une direction imposée par les porteurs de feux.

La bête semblait même jouer avec Mithridate, accomplissant ce qu’il abhorrait : tuer des villageois. Le visage fermé du basileus montrait sa détermination et sa colère froide envers la créature qui prenait plaisir à tuer.
Alors le basileus ne se reposa plus. Les traques se poursuivirent jours et nuits, ne laissant aucun repos à la bête et aux hommes. Les cernes autour des yeux de Mithridate s’élargissaient alors que sa main se refermait avec toujours plus de force sur la poignée de son arme.
Les cavaliers du Basilike îlé revinrent dépités après une longue traque de plusieurs jours.
« Il utilise sa harde pour se protéger » confièrent-ils au basileus.
« Alors nous tuerons sa harde »
répondit-il.
Les jours qui suivirent virent la destruction systématique des animaux et de nombreux festins de villageois à qui les viandes furent données. Mithridate vivait désormais sur ses chevaux, passant de l’un à l’autre, mangeant et buvant sur son tapis de monture, dormant peu. Le roi fini par connaître toutes les pistes pratiquées par le Sanglier de Tanaïs, déchiffrant à l’avance l’itinéraire et devinant ses pièges. L’étau se refermait sur la Bête.

Le jour se levait lorsque le Sanglier de Tanaïs défia Mithridate.
La hure de la Bête semblait le masque hideux d’une divinité infernale. Mithridate était descendu de cheval pour mieux reconnaître les indices du passage de la Bête lorsque celle-ci surgit soudain d’un bosquet. Le roi pivota et tendit son épieu ferré d’une main, un pan d’étoffe dans l’autre pour que le Sanglier y dirigea ses défenses. La créature déferlait à une incroyable vitesse. Le basileus réagit avec la même vitesse, plantant son arme dans l’œil du sanglier qui s’écroula, mais se releva. Mithridate s’était rapidement éloigné pour revenir vers ses armes. Le basileus préféra, plutôt que se mettre le front contre terre pour éviter les coups de boutoir du sanglier, saisir son javelot. La dernière charge serait mortelle pour l’un des deux adversaires. Le javelot s’élança et s’engouffra dans l’autre œil de la Bête, tombant à nouveau à terre…

Lorsque Mithridate revint au village où les victimes avaient été les plus nombreuses, il appela ces derniers à venir voir la créature cauchemardesque. Sa prodigieuse taille effraya les adultes, mais les enfants vinrent avec curiosité.

« Aujourd’hui, habitants de Tanaïs, vous êtes délivrés de la créature qui vous persécutaient. Vous devez encore vous délivrez de vos peurs et les affronter. C’est ainsi que vous pourrez les vaincre… »


Le combat contre le Centaure

L’aède Demeacon pinçait les cordes de sa lyre avec grâce. La musique de l’Homéride enchantait les âmes des convives. Lorsque le chant cessa les servantes s’empressèrent de lui apporter pain et fromage, olives et raisins.

Les hommes reprirent lentement, encore songeurs, leurs discussions.
« Le temps des Héros n’existe plus. Les hommes de bronze se livrent la guerre, s’entretuent, mais où est l’héroïsme des combattants de l’Iliade ? » dit l’un d’eux.
Le Scythe Artaxas se racla la gorge. Tous imaginait le somatophylaque, gloire des combattants de Mithridate, raconter ses exploits parmi les Scythes du Caucase. Il n’en fut rien. Avec une étrange humilité Artaxas se mit à raconter les yeux brillants les exploits du basileus…

"Le basileus chevauchait en compagnie de ses somatophylaques, traquant les brigands dans les sentiers des montagnes où les routes en lacets serpentaient abruptement, dévoilant un précipice ici, là un passage étroit. Les criminels disposaient de la connaissance du terrain et de la peur qu’ils inspirent à tous. A tous sauf au roi Mithridate. Le regard brillant ce dernier prenait d’incroyables risques dans cette poursuite. Pourrait-il oublier ce qu’il avait vu au début de cette journée ?

Les blessés gisaient sur le sentier de l’embuscade. Une survivante, le visage livide et le torse sanglant narra leur attaque. Elle avait elle-même plongé son poignard dans sa poitrine pour ne pas être déshonorée. Dédaignée, Hermionê agonisait avec courage…

La petite troupe parcourait les sentiers tracés par les milliers de voyageurs avant eux. Des nuages de poussière se soulevaient sous les pas pesants de mules et vigoureux des chevaux. Les hommes chevauchaient en tête, lances et pieux à la main en guise d’armes contre les brigands. Derrière eux, le pas lent des montures de bât tractait des carrioles ou transportait des femmes et des vieillards fatigués par la poussière et le soleil aveuglant.
La voyageuse cachait son visage. D’elle, on ne pouvait voir qu’une tunique rouge foncée tombant sur ses chevilles et l’étole à large bordure ajustée autour de son corps et de sa tête. En cas de nécessité, sa servante prenait la parole à sa place. Déjà âgée, cette dernière portait une robe fourreau en tissu grossier et un bonnet en lin maintenu par une fine bandelette de cuir.
Inlassablement, la servante chassait les importuns, les mouches et les curieux, protégeant et isolant à la fois la voyageuse solitaire.
Hermionê, la jeune enseignante tentait de cacher sa beauté : Ses traits délicats illuminés par des yeux vifs et noirs, reflétant l’intelligence. Des cheveux noirs tombant en boucle sur son front. Des dents éclatantes de blancheur… Durant ce pélerinage jusqu’au lointain sanctuaire de l’Asclépion dans la province d’Hypanis, elle désirait cacher ses attraits pour éviter les lourdes plaisanteries.


« La région voisine est dit-on, là où fut autrefois enchaîné Prométhée, Confia de sa voix cassée par les ans un vieux marchand à son petit-fils, un enfant gras au teint halé. C’est dans cette zone que le sauvage brigand Chieron a établi son repère. Heureusement, nous en sommes assez éloignés mais, pour tes futurs voyages de marchands, tu devras faire attention à éviter cette zone et ses malandrins »

Le cheval de tête se cabra peu après ces paroles, surpris par la forme surgissant soudainement de la route de sable, un long épieu de bois devant lui. D’autres formes jaillirent autour d’eux. Le sable glissait de leurs longs manteaux gris ayant servis à les dissimuler, lorsque, couchés sur la piste sablonneuse et le sable sur eux, ils attendaient l’approche des voyageurs. Effrayés, chevaux et conducteurs ne purent réagir que trop tard. De derrière les rochers voisins surgissaient les brigands. La route barrée devant eux et derrière eux, les voyageurs ne pouvaient plus fuir. Le petit-fils trop gras fit jaillir de son manteau luxueux une épée trop lourde et trop décorée. L’épieu de bois se ficha dans sa poitrine, sous les cris d’horreur des femmes et du grand-père. »

Mithridate avec ses somatophylaques songeait aux paroles suivantes de l’agonisant. « Ils ont liées les femmes, jurant de les violer avec leurs armes si elles ne cessaient pas de crier. Ils abattaient sur place les vieillards et les personnes blessées, incapables de les accompagner… »

La pente s’élargit, puis descendit vers une plaine. Jouant sur la différence de relief, Chieron et ses acolytes se pensaient propres à décourager toutes les volontés de poursuite. Mais une détermination formidable poussait en avant notre roi, nous entraînant avec lui. Enfin, nous vîmes au loin quelques huttes misérables et des enclos où s’entassaient des prisonniers. Le soir tombait… Nous descendîmes des chevaux et les fîmes se coucher pour ne pas être repéré. Après avoir écouté le rapport de notre éclaireur le basileus indiqua notre plan d’action…

Un peu plus tard, le gardien des prisonniers s’écroula en silence. Une main plaquée sur sa bouche, une autre retirant une lame tranchante de sa gorge. Il était temps. Les chevaux surgirent soudain de toute part, les somatophylaques voulant susciter la panique et pousser à s’entretuer les malhabiles mais nombreux brigands. Mithridate bondissait au milieu d’eux, sa lame plongeant dans les chairs de part et d’autre de son cheval. Si un homme déterminé se jetait sur lui, Les sabots du cheval fracassaient sa tête ou la lame du roi le décapitait…

Mais Chieron n’avait pas perdu son sang froid. Son cheval hennit sous l’effort lorsque le chef des brigands le poussa soudain à s’enfuir de toute sa vitesse. Mithridate entama la poursuite. « On le surnomme Chieron, avait dit dans un râle sanglant Hermionê, car il est aussi puissant et adroit à cheval que le centaure qui instruisit Achille… »

Mithridate le constata rapidement. Une fois éloigné des autres, le brigand se retourna et vit le roi et son somatophylaque scythe. Il chargea alors. Mithridate m’ordonna de rester en arrière et je les vis foncer l’un sur l’autre, s’esquiver au dernier moment en changeant la direction de leurs montures. Ils semblaient être deux centaures. Les sabots se levaient et retombaient, menaçants. La terre explosait sous les impacts. Puis ils sortirent leurs lames et foncèrent l’un vers l’autre. Cheiron n’hésitait pas à viser le cheval de Mithridate mais jamais le roi n’agit ainsi envers la monture de son adversaire.
La cavalcade continuait dans une folle et rapide chevauchée alors que leurs lames se croisaient, se heurtaient, cherchant les chairs de l’adversaire. Ils semblaient devoir rivaliser avec le vent et le tonnerre. Chieron poussa un hurlement prodigieux en tentant d’éventrer Mithridate, mais le roi contra et enchaîna en enfonçant sa lame dans le cœur de Chieron. Ce dernier s’écroula alors que son cheval galopa encore, encore, affolé et sans maître… »


Artaxas se leva une fois fini son récit. « Je vous quitte, Grecs, je dois rejoindre le service de mon roi » dit-il avec fierté.





Le combat contre les aigles aux serres de bronze du Caucase

Mithridate caressa du gras du pouce la pointe effilée d’une de ses flèches. Immédiatement un très mince filet sanglant perla sur a surface du doigt. Extrêmement coupantes, les pointes pourraient tuer presque tous les adversaires. Mais serait-il possible de tuer ceux-ci ?

Le basileus continua son ascension. Le vent glacé hurlait à ses oreilles, l’assourdissant, cherchant à lui faire perdre prise et dévaler dans le vide des entrailles glacées des montagnes du Caucase. Les mains douloureuses malgré ses gants, les bras fatigués par sa longue ascension, le basileus continua à garder toute sa concentration. Une erreur et plus jamais il ne serrerait le corps brûlant d’Arsinoé contre le sien…
Le roi devait montrer l’exemple. Pas un seul de ses soldats n’avait accepté la mission. Sans dire un mot Mithridate avait pris l’arc et les flèches.
Installé contre un rocher l’abritant du vent, le roi frictionnait ses membres tout en inspectant le ciel, recherchant ses adversaires. Le brigand Chieron rançonnait et terrorisait les habitants du Mont Atlas et des confins de l’Hypanis. Lorsqu’un village refusait de débourser les sommes prodigieuses demandées, sa troupe assaillait sauvagement les habitants. Aucun adulte ne mourraient, mais les nouveaux-nés étaient emportés et livrés aux aigles. Chieron avait lui-même capturé plusieurs de ces redoutables maîtres des airs à peine oisillon. Il leur avait fixé des serres de bronze avant de les nourrir de chairs humaines venues de prisonniers. Il exposait les nouveaux-nés aux aigles pour terroriser les mères, utilisant la peur comme une arme encore plus redoutable que la violence…
Mithridate berçait contre lui son bébé Hector lorsque Sosibios l’ancien lui lu le rapport du gouverneur de la province. Mithridate regarda son enfant avec tendresse tout en sentant grandir en lui une terrible détermination. Redonnant à Meroé le dernier né de leurs quatre enfants, il ordonna la convocation du conseil.

Chieron gisait, tué par Mithridate. Les aigles terrorisant la région de leurs serres de bronze et leur anthropophagie non. Le roi reprit son ascension. Le vent avait cessé de souffler. La vision des hautes montagnes sur l’immensité de l’horizon impressionna le basileus. Il admira le reflet de la lumière miroitant sur les roches, les formes massives des monts, alliance de la pierre immobile et de la lumière mouvante…

Un cri strident. Les aigles… Le vol tourbillonnant des grands oiseaux tournait autour du sommet illuminé. Il était à portée. Mithridate prit sa respiration et se mit à écouter son corps. Le balancement du souffle fut intégrer aux mouvements de l’archer. Prendre la flèche, l’encocher, bander la corde de l’arc, élever celui-ci… Son souffle se détendit au moment où la flèche fendit les airs dans un sifflement aigu. Au loin, une forme cria puis tomba… Les aigles crièrent de colère, le cherchèrent puis volèrent vers lui. L’un après l’autre les rapaces tombèrent au rythme rapide des flèches volant vers eux.
Les aigles glapissaient, se rapprochant toujours plus. Le plus grand d’entre eux volaient au dessus des autres, plus rapidement, ses serres de bronze brillantes au soleil. Il n’était plus temps d’utiliser l’arc. Mithridate posa son arc, assura de ses jambes sa prise sur le rocher l’abritant en partie et sortit deux longues lames effilées. Il les fit tourbillonner avec adresse et commença le combat rapproché. Le premier aigle voulait l’aveugler. Une patte jaillit vers son visage. Les ongles crochus terminant les quatre doigts de l’aigle ne se refermèrent jamais sur lui. Les deux pattes furent sectionnées dans un rapide mouvement de la première lame. L’autre tuait déjà le rapace suivant. Mithridate savait que la moindre ouverture signifiait sa mort. L’un après l’autre les rapaces moururent. Enfin, en un ultime combat, le plus grand des aigles s’approcha. Il esquiva les longues lames mais sans pouvoir s’approcher. Mithridate sentait la fatigue du combat alourdir ses membres, ralentir ses gestes. L’aigle l’observait. Alors le basileus accentua sa fatigue, simulant plus de lenteur. Dans un glapissement de joie haineuse l’aigle jaillit vers son visage, les serres de bronze prêtes à se refermer sur ses yeux. Mithridate fut presque surpris mais releva sa première lame en un mouvement transperçant l’aigle. Le glapissement se tue alors que l’immense oiseau s’abattait sans vie sur le corps de Mithridate.

Le roi observa avec attention les pattes des rapaces.
« Ce sont des créations humaines. Ces animaux ont été dressés pour tuer avec cruauté. Les véritables monstres nichent dans l’esprit et les entrailles des Mortels ! »
Emportant avec lui les dépouilles Mithridate redescendit la montagne où autrefois, Prométhée fut condamné par Zeus a avoir le foie dévoré chaque jour par un aigle…
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